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D,T,E - LES PROTOTYPES
D,T,E - LA MAQUETTE NUMÉRIQUE
D,T,E - LA CONCEPTION
D,T,E - LA FINALISATION
DOCUMENTATION
À CONSULTER RÉGULIÈREMENT
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BASE D'EXEMPLES DE PROJETS
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Lana
Nina
L’enjeu du Projet Transfo de la 27ème Région, analysé par Lana, est l’innovation publique. Le but est de réfléchir à une démarche expérimentale et co-construite (entre designers, sociologues, professionnels de l’administration) qui permet de passer d’une institution complexe à une approche accessible et qui ait du sens pour l’usager. Les décisions collectives et la réadaptation sont au centre du projet. Le projet met en avant les enquêtes des terrains pour cibler les problèmes, puis pour en imaginer des dispositifs, en fabriquer les prototypes, et en faire la médiation pour les valoriser et les sensibiliser. À la suite de cette démarche expérimentale, l’objectif est de créer un “Labo”, qui rendrait cette démarche pérenne.
L’agence La Bobine à décidé en 2020 de lancer un projet, analysé par Luca, visant à “Améliorer la qualité de service au bénéfice des usagers des préfectures d’Occitanie” répondant à une commande du secrétariat général pour les affaires régionales (SGAR) d’Occitanie. Dans un premier temps, l’agence procède à une phase d’observation en mettant en place des ateliers auprès des salariés de la préfecture du Tarn-et-Garonne pour définir un parcours usager type, en visualisant tous les points problématiques de celui-ci. L’équipe à complété son immersion en rencontrant les usagers et des représentants d’associations pour effectuer les démarches en préfecture. L’enquête auprès de ce public a permis d’affiner leurs besoins d’information et les opportunités de conception d’outils. De cette immersion découle trois réalisations, un flyer d’urgence, des fiches procédures et un site internet. Les documents ont été remis sous une forme éditable à toutes les préfectures intéressées laissant donc le choix de les modifier pour les adapter aux procédures internes.
Le projet du collectif Ne Rougissez Pas ! « Paroles en séri(graphi)e », analysé par Nina, a eu pour but de créer des ateliers autour de l’expression et de la parole citoyenne avec comme problématique : Comment faire entendre sa voix, la mettre en forme et lui donner corps ? Le projet a commencé par un atelier pour échanger et parler du sujet, puis par la suite les habitants ont pu réaliser leur propres affiches pour s’exprimer d’une différente manière. Ces affiches ont fini par être exposées pour diffuser les messages.
À la différence du projet de Lana et de Luca, où des professionnels cherchent à aider les citoyens en trouvant des solutions aux problèmes qu’ils pourraient rencontrer, le projet analysé par Nina essaie de faire émerger des réponses directement par le biais de la réflexion des citoyens et de leur propre création artistique : qui de mieux que le citoyen lui-même pour faire avancer la société et ouvrir le débat ? Le point sur lequel les 3 projets se retrouvent est le fait que les professionnels donnent des outils aux citoyens pour les aider à répondre à un problème. L’objectif de ces 3 projets est le même, mais la réalisation se fait par des personnes différentes.
Après avoir présenté aux autres une enquête d'un projet réalisé, on se rend compte qu’il y a un cheminement circulaire entre les professionnels et les citoyens/usagers. En effet, les citoyens apportent aux professionnels la parole et les débats, et ils leur permettent de mieux cibler les objectifs de leurs projets. En échange, les professionnels offrent aux citoyens de l’accessibilité, un moyen de s'investir socialement, de requestionner sa place en tant que citoyens. Il s'agissait de passer par cette étape dans un premier temps pour discuter de notre projet (jeu/manuel), et de trouver un lien avec les analyses de projets précédents.
Dans le projet de Lana, il s’agit d’une ville qui défend la Loi Lang, qui se veut utopique pour les maisons d'édition, qui participent à sa co-construction. Mais la réalité est que cette loi n’empêche pas les investisseurs financiers de trouver d’autres moyens de faire du profit, ni éthiques et ni dans le sens des éditeurs. Ce qui a été retenu des analyses pour ce projet est la confrontation entre un environnement et ses usagers (par exemple comment la ville “pense être perçue” et comment les citoyens la voient sensiblement, comment ces derniers interagissent avec la première). Au fil d’une partie de jeu, on observe comment les joueurs s’adaptent à des événements dans l’environnement, on constate deux visions de la Loi qui s’opposent (utopiste sur les tuiles, néfaste sur les cartes “actualités”).
Dans le projet de Luca, on vise à réduire l’information à son strict nécessaire, en retirer tous les aspects inutiles, pour la rendre la plus accessible possible à ses usagers. Ce projet à alors le même objectif qu’un manuel qui par définition est un ouvrage didactique présentant les notions essentielles d'un sujet. On retrouve ici la notion d'essentialité, on ne garde que le nécessaire, l’indispensable pour éviter les pertes de temps inutiles. Cependant, au-delà même de la perte de temps, ceux-ci ont aussi pour objectif l'accessibilité, ils ont pour but d'instruire, d'informer, d'enseigner aux usagers, de leur rendre accessible des documents, des informations, des idées qu’ils peinent à acquérir d’eux même pour faciliter leurs futures démarches.
Dans le projet de Nina, il y a tout un questionnement sur la manière d'interagir avec les citoyens et la place qu’ils occupent dans la résolution de problèmes pour la société. En effet, leur parole est à la source même du projet et le point central de toute la réflexion. Le parallèle qui peut être fait avec le jeu de société est le fait de mettre un maître du jeu pour permettre un dialogue entre une personne professionnelle et le public afin de pouvoir échanger entre différents points de vue. Cela pourrait être également dans la liberté des outils donnés avec le jeu et le pouvoir qu’aura le joueur : si le jeu est assez ouvert pour permettre au joueur de s’exprimer pleinement et de le laisser faire des choix ou au contraire si le jeu est fortement guidé et contient beaucoup de règles, tout dépend de l’intention. Il y a aussi la notion de groupe, de communauté qui peut être transcrite par un jeu coopératif et interdépendant pour montrer la nécessité de penser ensemble, à l’inverse des jeux compétitifs ou capitalistes. Enfin, le point qui est essentiel entre ce projet de design social et le serious game n’est autre que l’importance de créer un projet qui a pour but d’être utile à la société et de trouver des solutions à des problèmes ou de les dénoncer pour faire avancer la réflexion.
compte rendu de la réunion en visioconférence de Lana Khong, Nina Rapin et Luca Sebastien
- Lana Khong
- Nina Rapin
- Luca Sebastien
Cette page se découpe ainsi : sur le côté, chaque étudiant.e a réalisé trois analyses de projets en design et une analyse de jeu. Suite à ce travail, une réunion a été réalisée dans l'objectif de mettre en commun ce travail, et d'en trouver un lien avec le projet de chacun.e

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luca